Depuis longtemps, les activités professionnelles rémunératrices étaient l’apanage des hommes. Ce sont les hommes qui sont à la tête de la plupart des entreprises, et la majorité des employés sont des hommes. Ce sont ces messieurs aussi qui touchent un salaire plus élevé même si des femmes possèdent les mêmes qualifications et le même nombre d’années d’expérience qu’eux.
Qu’en est-il de nos jours ?
La société et le monde du travail ont toujours favorisé les hommes. Mais le vent a commencé à tourner depuis quelques décennies et encore plus ces dernières années. Et la formation est l’une des armes qui donnent aux femmes l’accès à l’égalité professionnelle. En l’année 2018, c’était dans les 32 milliards d’euros qui étaient alloués à la formation mais il semblait bien que ce soit surtout les hommes qui en ont bénéficié le plus. Aussi, le gouvernement français a pris la décision de changer les donnes, afin que les femmes profitent, elles aussi, et de plus en plus, à toutes les dispositions de formation.
Un outil d’égalité au travail
Si on se base sur le rapport du Conseil supérieur de l’égalité professionnelle remis à la Secrétaire d’État chargé de l’égalité entre les hommes et les femmes, Marlène Schiappa, en mars de l’année dernière, il est indispensable de mettre en place un système rénové de formation professionnelle et d’en faire un levier pour accéder à l’égalité au travail entre les hommes et les femmes. Plusieurs recommandations y sont proposées, notamment d’assurer la promotion du CEP et de s’assurer de la formation des conseillères dans le but de promouvoir la mixité des métiers. Il est aussi recommandé d’orienter tous les salariés, quels que soient leur sexe, et de permettre l’accessibilité des formations aux mères de famille. Le fait est qu’aujourd’hui, les femmes représentent 47 % des bénéficiaires potentiels des formations ; pourtant, dans la réalité, peu d’entre elles bénéficient réellement du plan de formation des entreprises et des périodes de professionnalisation. Il est constaté également qu’elles sont nettement défavorisées dans le cadre des versements volontaires des entreprises elles-mêmes, bien qu’elles soient favorisées quant aux versements complémentaires conventionnels.
Les femmes minoritaires dans l’apprentissage
Que ce soit l’apprentissage ou le contrat de professionnalisation, les femmes sont moins nombreuses dans l’utilisation des dispositifs de qualification par alternance. Ce qui veut dire tout simplement que dans l’apprentissage, les femmes sont loin d’être majoritaires. Les chiffres font état d’un peu plus de 32 % des effectifs qui soient femmes. Pour exemples, on sait que ce sont environ 600 000 femmes qui bénéficient du plan de formation, seulement 95 000 pour le contrat de professionnalisation, et 180 000 sont concernées par les périodes de professionnalisation. Pour les congés de validation des acquis de l’expérience, ce sont uniquement 5 000 femmes qui sont concernées, tandis qu’elles sont seulement 25 000 à bénéficier des congés de bilan de compétences. D’ailleurs, les femmes représentent 80 % des salariés qui travaillent à temps partiel, et la plupart d’entre elles manquent de formation continue et adaptée.